Pour couronner le tout, on le charge d’enquêter sur la mort d’une splendide strip-teaseuse, Mayra Cabral de Melo, qu’il a connue d’un peu trop près : une bombe aux yeux vairons, un couleur miel, l’autre vert, la seule à l’avoir traité avec indulgence, presque tendresse. La belle choisissait ses “amants” parmi les notables de Culiacán ; les pistes se multiplient, mais elles ne mènent nulle part. Zurdo est bon pour la tournée des night-clubs, cantinas et autres arrière-cours du Mexique contemporain, au moment où le gouvernement vient de déclarer la guerre aux narcos.
Dans une nuit perpétuelle, il s’enfonce dans les bas-fonds de la ville, entre les trafiquants d’armes, les politiciens véreux, les faux gringos, les vrais espions, les narcos tout-puissants et les danseuses paniquées. Il croise un collectionneur de guitares cassées (mais célèbres), le père du président des États-Unis, et retrouve Samantha Valdés, nouvelle boss du Cartel du Pacifique.
Pour Mendieta, l’heure n’est pas à la rigolade : Gris, son fidèle lieutenant, est en pleine crise amoureuse et pas vraiment dans son assiette ; son chef trouve que finalement il vaudrait mieux abandonner l’enquête ; lui n’arrive pas à mettre la main sur son psy et pleure son amour perdu. Pendant ce temps, la tequila coule à flots, les cadavres s’empilent, et son spleen n’est pas près de s’arranger.
Avec son style inimitable, Mendoza nous plonge dans un Mexique baroque et délirant, où on tutoie la mort à tous les coins de rue, entre deux verres. Un polar impeccable, avec tous les ingrédients du genre, plus une bonne dose d’humour et l’argot lyrique des truands latinos.
* Esta contraportada corresponde a la edición de 2014. La Enciclopedia de la literatura en México no se hace responsable de los contenidos y puntos de vista vertidos en ella.