Avec Lueurs de l'Inde, nous retrouvons le poète mexicain à Paris, en 1951, à la veille de son premier voyage au pays de Gandhi et de Nehru, où il sera nommé ambassadeur dix ans plus tard. Cette fois, l'Occident cède la place à l'Orient, qui se libère de sa tutelle et fait valoir son droit d'aînesse. Un Orient d'autant plus déroutant q'il est celui de l'Inde immémoriale, c'est-à-dire de l'Altérité par excellence. Il n'en fallait pas moins pour nourrir deux des grandes passions d'Octavio Paz, la poésie et la politique, avec, pour socle, la spéculation métaphysique et son doublet dans les arts plastiques : la fastueuse, luxuriante, proliférante statuaire indienne.
Notons encore que la longue présentation de la poésie kavya (la poésie sanskrite à l'âge classique) est une exclusivité de l'édition française.