«La maladie est l'état normal du civilisé. Encore s'agit-il de maux imaginaires : d'une certaine façon, la civilisation n'est rien d'autre qu'une immense architecture fictive. Elle pétrit la substance de nos vies pour dresser ses tours de fumée. Nous lui donnons notre sang et, en échange, elle nourrit nos existences de ses chimères. Si l'homme ne peut retourner à l'éden de la satisfaction naturelle de ses désirs sans cesser d'être homme, peut-on concevoir une civilisation qui ne s'accomplisse pas aux dépens de son créateur? [...] Puisque la civilisation repose sur la coexistence des instincts, est-il possible de créer un monde où l'érotisme ne soit plus agressif ou autodestructeur?»