"L'amour est lui aussi une raie manta. On marche dessus et au début ça ne fait pas mal, on "ne sent qu'une légère démangeaison." (extrait)
Ils semblent tous avoir subi la morsure scélérate du sélacien tropical, ces personnages de roman qui peuplent un petit village côtier de Basse-Californie. Parmi eux, un écrivain orphelin (de père mais pas d'auteur) qui écrit l'histoire d'un jeune homme vivant à Mexico.
A mille kilomètres de là, depuis l'asphalte de la capitale mexicaine, son créateur (ou sa créature) part à sa rencontre pour rétablir la vérité sur un crime que la fiction n'a pu empêcher.
La Raie Manta est une tentative de fiction "totale" composée à la manière d'un Garcia Marquez ou d'un Alejo Carpentier par un jeune écrivain qui n'avait, alors, pas trente ans et qui fut l'un des fondateurs de la "Génération du crack". De ce mouvement littéraire qui s'était donné pour ambition de casser les produits stéréotypés du "réalisme magique" latino-américain, on connaît déjà en France J. Volpi et I. Padilla.