Tobías a grandi dans l’obsession d’épier ses parents. À l’adolescence, alors que l’oculiste lui diagnostique un astigmatisme, Tobías comprend qu’il possède la faculté de capter ce que les autres ne voient pas. C’est ainsi que naissent sa fascination pour la religion, ses envies de s’infliger des pénitences ou de réaliser des miracles. Toujours extravagant, parfois hilarant ou attendrissant, Tobías, l’apprenti saint, est le centre de sa famille dont le père est un chef d’entreprise absent et la mère une femme dépressive à la recherche de nouveaux modèles amoureux. Dans un monde fait de thérapies, de maximes et de médicaments, les personnages répondent à l’absurdité moderne par une vie intense, à la limite de la réalité et de l’imagination maladive. Polyphonique, le roman se développe autour d’une série de voix qui détiennent leur propre vérité, partielle et insensée. Le paradis c’était nous est un merveilleux roman qui parle de la décomposition de la famille contemporaine, de la dif?culté à s’épanouir et à communiquer mais aussi et surtout, d’amour, de liens familiaux et de valeurs essentielles. Avec un humour constant Rosa Beltrán décrit les petits rituels souvent cruels qui construisent ce qu’on appelle la Normalité.