Voici un des livres majeurs de la littérature mexicaine du demi-siècle. L'auteur qui fut l'ami et le compagnon de Pancho Villa raconte des épisodes marquants de la révolution et de la guerre civile : récits de violences et de cruautés d'un extraordinaire relief.
Œuvre d'art exceptionnelle, où les figures des généraux grotesques et des politiciens arrivistes vivent de la même vie que celle, émouvante et grandiose, des révolutionnaires, ce livre est aussi un document historique de première main. Avant de raconter la très complexe révolution mexicaine, Martin Luis Guzman l'a vécue lui-même, comme une aventure personnelle. De là vient que, mieux que bien des ouvrages historiques, L'aigle et le serpent nous permet de comprendre ce qui s'est passé sur la terre des Aztèques, quand un vaste mouvement de tout le peuple, jetant bas la dictature de Porfirio Diaz (1911), puis celle de Huerta, engagera le Mexique dans l'épopée dont les Villa, les Zapata, à la tête de leurs armées sans uniformes, furent les auteurs très réels, avant de devenir les héros légendaires qu'ils sont aujourd'hui.